Le bruitage : techniques et enjeux

JOUR 1
– Le bruitage : présentation, historique
– Les chaînes de postproduction sonore
– Le bruitage dans les différentes chaînes de postproduction sonore
Rôle et responsabilités du bruiteur au sein d’une équipe de production
– Le cadre technique d’une séance de bruitage

JOUR 2
– Les équipements et outils techniques du bruitage – Les micros
– Les équipements et outils techniques du bruitage – Le logiciel pour l’enregistrement (Pro Tools)
– Les équipements et outils techniques du bruitage – Les systèmes d’écoute et monitoring
– Exercice pratique – Découverte et manipulation des équipements

JOUR 3
Énergies sonores et matières à bruitage. Les matériaux et objets de bruitage

JOUR 4
– Énergies sonores et matières à bruitage. Les matériaux et objets de bruitage (suite)
– Introduction à la méthode de production. Déroulement d’une séance de bruitage
– Mise en pratique : première séance de bruitage complète

JOUR 5
Atelier pratique
Bruitage de plusieurs séquences « simples » en équipes « rotatives

JOUR 6
– Fondamentaux de montage sonore / pré-mixage
– Méthodologie de postproduction. Appréhender une postproduction sonore dans toutes ses dimensions : créatives et techniques
– Présentation / préparation des ateliers pratiques mis en place jours 7, 8 et 9

JOURS 7, 8 et 9
Ateliers pratiques : entraînement en équipe sur des séquences plus complexes issues de différents types de produits audiovisuels (animation, vue réelle, documentaire, série, fiction radio…)

JOUR 10
– Synthèse des acquis / Mises en situation réelle
– Bilan Pédagogique

• Olivier Chatron

  Ingénieur du son, Bruiteur

  Bruiteur, ingénieur du son, mixeur et monteur son, Olivier Chatron intervient et enseigne sur l’ensemble de la chaîne de post production audiovisuelle depuis 1995. On lui doit entre autres les bandes son de « Stargate », « Inspecteur Gadget », le design sonore de « Oggy & les Cafards », « Totally Spies ! », « Maya l’abeille », « Mandarine & Co », « RiS Police Scientifique (VF) », et de nombreux longs métrages. Olivier Chatron est également un pédagogue aguerri et recherché, oeuvrant en tant que formateur de la formation professionnelle continue, enseignant ou intervenant (écoles de cinéma et universités mais aussi milieu carcéral) , et dispensant régulièrement des master classes et ateliers en festivals et salons professionnels.

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PROGRAMME DÉTAILLÉ

JOUR 1
Présentations
– Présentation du formateur et de son parcours.
– Présentation des stagiaires. Tour de table.
– Présentation de la formation et de son déroulé.
Le bruitage : présentation, historique
– Présentation du bruitage et de son rôle dans la narration audiovisuelle.
– Historique du bruitage : courte rétrospective des origines du bruitage au cinéma (exemple des films muets).
– Différence entre bruitage et autres types d’effets sonores (sound design, ambiance, etc.).
– Exemples d’utilisation du bruitage dans des films, séries, jeux vidéo.
Les chaînes de postproduction sonore 
Présentation des aspects techniques et économiques de la chaîne de postproduction sonore pour différents types de production audiovisuelles (animation, vue réelle, série, fiction radio, jeu vidéo) :
– Organisation des équipes et des métiers.
– Spécificités / contraintes spécifiques.
– Étapes de postproduction.
– Durées.
– Tendances de budget.
– Enjeux.
Le bruitage dans les différentes chaînes de postproduction sonore
Présentation de la place du bruitage dans les différentes chaînes de postproduction sonore évoquées plus haut :
– Enjeux.
– Budgets.
– Durées.
Rôle et responsabilités du bruiteur au sein d’une équipe de production
– Le bruiteur en tant qu’artiste sonore.
– Collaboration avec l’équipe de production (réalisateur, ingénieur du son, monteur).
Le cadre technique d’une séance de bruitage
– Identification et présentation des différents équipements et outils et de leur utilisation spécifique dans une séance de bruitage :
+ Les microphones
+ Le préampli
+ Le logiciel pour l’enregistrement (Pro Tools)
+ Les écoutes
+ La vidéo
– Démonstration de bruitage
Le formateur réalise le bruitage d’une courte séquence, mettant en œuvre tous les éléments techniques présentés précédemment.

JOUR 2
Les équipements et outils techniques du bruitage – Les micros
– Présentation des différents types de microphones et de leurs caractéristiques techniques (sensibilité, réponse en fréquence, directivité, etc.).
+ Microphones dynamiques
+ Microphones à condensateur
+ Microphones à ruban
+ Spécificités des micros pour des effets particuliers (e.g., omnidirectionnels, cardioïdes, hypercardioïdes)
– Choix du microphone en fonction de la source sonore et des situations :
+ Analyse des situations de bruitage : bruits de pas, objets manipulés, mouvements corporels, sons d’environnement, etc.
+ Critères de sélection : sensibilité (bruits subtils ou forts), réponse en fréquence (sons graves, médiums ou aigus), directivité (capture ciblée ou ambiance large)
– Le placement des microphones en session de bruitage
Principes de base du placement des micros : distance par rapport à la source sonore, angles de capture pour optimiser le rendu sonore, effets de proximité et techniques pour éviter les distorsions.
– Exercice de mise en pratique :
Selon des situations données par le formateur (bruitage de pas, chaises déplacées, eau versée, etc.), les participants choisissent et placent les microphones selon les indications données pour réaliser les enregistrements.
Écoute des enregistrements et analyse des choix effectués et des résultats obtenus. Retours et conseils pour améliorer la capture sonore.
Les équipements et outils techniques du bruitage – Le logiciel pour l’enregistrement (Pro Tools)
– Interface du logiciel.
– Gestion des pistes audio.
– Fonctionnalités spécifiques au bruitage : enregistrement et édition de sons, synchronisation des sons avec la vidéo.
+ Principe de la synchronisation : timecode et repères visuels/sonores
+ Outils de synchronisation dans Pro Tools
– Exercice de mise en pratique : prise en main du logiciel.
Les stagiaires réalisent l’importation d’une vidéo et la création de pistes de bruitage. Ils s’entraînent également à synchroniser des sons avec l’image.
Les équipements et outils techniques du bruitage – Les systèmes d’écoute et monitoring
– Types de systèmes d’écoute :
+ Casques fermés vs. casques ouverts
+ Enceintes de monitoring
+ Importance de la neutralité des systèmes d’écoute pour le bruitage
– Calibration des enceintes de monitoring :
+ Placement optimal des enceintes dans un studio
+ Mesure de la pièce et ajustement du son
– Exercice pratique :
Test d’écoute sur différents systèmes (casques et enceintes)
Exercice pratique
Le formateur réalise le bruitage d’une séquence tandis que les stagiaires réalisent l’enregistrement des sons en équipe, se relayant aux différents postes.
Ces exercices permettront de présenter plusieurs techniques de prise de son en studio. Ils permettront également aux stagiaires de comprendre les 3 postes (réalisateur / bruiteur / recorder).
Écoute des enregistrements et analyse des choix effectués. Retours et conseils pour améliorer la capture sonore.

JOUR 3
Énergies sonores et matières à bruitage. Les matériaux et objets de bruitage
– Types de bruitages et classification des sons.
+ Classification des sons : sons mécaniques, naturels, organiques, effets spéciaux, etc.
+ Analyse des besoins sonores : Comment définir les sons nécessaires pour une scène donnée ?
– Le choix des matériaux : quels matériaux produisent quels sons ? (bois, métal, verre, tissus, etc.).
– Les alternatives créatives et inattendues dans le bruitage
+ Explorer des objets insolites et inattendus pour générer des sons réalistes
+ Transformations créatives : comment détourner un objet de son usage habituel pour en faire une source sonore (ex. : utiliser du céleri pour simuler des os qui se brisent, du ruban adhésif pour les battements d’ailes)
+ Réflexion sur la création d’effets spéciaux sonores : comment les objets simples peuvent simuler des éléments de science-fiction, des ambiances fantastiques ou des scènes de rêve
Exercices pratiques
– Utilisant les objets et matériaux mis à leur disposition, les stagiaires réalisent l’enregistrement de différents sons sous la direction du formateur, expérimentant plusieurs techniques : recréation de sons naturels (vent, pluie, feu, etc.) avec des objets naturels (cailloux, feuilles, bois), reproduction de sons mécaniques (portières de voiture, moteurs, rouages) avec des objets usuels.
Au cours de ces exercices, les stagiaires se relaient aux différents postes (réalisateur / bruiteur / recorder), ce qui leur permet de poursuivre leur prise en main des outils techniques.
– Écoute des sons enregistrés. Analyse de ce qui fonctionne ou non.

JOUR 4
Énergies sonores et matières à bruitage. Les matériaux et objets de bruitage (suite)
– Utilisant les objets et matériaux mis à leur disposition, les stagiaires réalisent l’enregistrement de différents sons sous la direction du formateur, expérimentant plusieurs techniques : création de bruits humains (bruits de pas, vêtements, etc.), exploration de sons pour des univers imaginaires ou de science-fiction (laser, portail interdimensionnel) en utilisant des matériaux spécifiques (ressorts, objets métalliques, synthétiseurs analogiques, etc.)
– Écoute des sons enregistrés. Analyse de ce qui fonctionne ou non.
Introduction à la méthode de production. Déroulement d’une séance de bruitage
– Phase de préparation :
+ Visionnage des scènes à bruiter (analyse des besoins sonores)
+ Choix et préparation des objets et accessoires
– Enregistrement des sons :
+ Choix des techniques de bruitage en fonction des besoins (exemples pratiques : bruits de pas, frottements de vêtements, impacts, etc.)
+ La synchronisation des sons avec les actions à l’image
+ L’importance de la précision et de l’expérimentation.
Mise en pratique : première séance de bruitage complète
– Sous la direction du formateur, les stagiaires réalisent le bruitage d’une séquence « simple ».
L’enregistrement est effectué plusieurs fois, en équipes « rotatives », les stagiaires occupant à tour de rôle les postes de réalisateur, de bruiteur ou de recorder.
– Visionnage des séquences réalisées. Analyse des défauts et qualités des sons enregistrés.

JOUR 5 
Atelier pratique
Sous la direction du formateur, les stagiaires réalisent le bruitage de plusieurs séquences « simples », en équipes « rotatives », les stagiaires occupant à tour de rôle les différents postes de réalisateur, bruiteur ou recorder.
Le travail mené s’attachera à développer la capacité des stagiaires à établir un jugement rapide sur l’énergie, la matière et le synchronisme des sons produits.
Visionnage des séquences réalisées. Analyse des défauts et qualités des sons enregistrés.

JOUR 6
Fondamentaux de montage sonore / pré-mixage 
– Introduction au montage sonore
Présentation des fonctionnalités logiciel (Pro Tools) pour synchroniser les bruitages avec l’image. Astuces pour un alignement parfait.
– Nettoyage et édition des sons.
Techniques de nettoyage audio, égalisation, compression, reverb et effets pour améliorer les bruitages.
– Fondamentaux et méthodes de pré-mixage.
+ Organisation de sessions
+ Techniques logiciel pour gagner en productivité
+ Approche créative : jouer avec la perspective sonore pour renforcer la narration
Méthodologie de postproduction. Appréhender une postproduction sonore dans toutes ses dimensions : créatives et techniques.
– La définition des priorités.
– Définition et respect d’une charte sonore.
Présentation / préparation des ateliers pratiques mis en place jours 7, 8 et 9 
– Présentation par le formateur des ateliers pratiques thématiques (un atelier par type de projet audiovisuel : (animation, vue réelle, documentaire, série, fiction radio…) et des séquences qui seront travaillées au sein de ceux-ci.
Celles-ci auront été choisies avec soin par le formateur pour présenter un large panel de spécificités, contraintes, difficultés et techniques à mettre en œuvre.
– Organisation/préparation des ateliers : constitution des groupes, répartition des stagiaires sur les différentes postes.

JOURS 7, 8 et 9
Ateliers pratiques : entraînement en équipe sur des séquences plus complexes issues de différents types de produits audiovisuels (animation, vue réelle, documentaire, série, fiction radio…)
– Avec l’assistance et sous la supervision du formateur, chaque groupe réalise toutes les étapes du bruitage des séquences de l’atelier sur lequel il est mobilisé : préparation / conception (choix des matériaux et des objets utilisés pour le bruitage), enregistrement, édition et intégration des bruitages (montage sonore / prémixage).
Les stagiaires d’une même équipe occupent à tour de rôle les différents postes (bruiteur, recorder, monteur son).
Pendant qu’un groupe enregistre les sons au sein du studio d’enregistrement, l’autre groupe travaille sur le montage sonore des sons qu’il a enregistrés dans une salle de montage son mise à disposition.
Tout au long de la mise en œuvre de ces ateliers, les stagiaires seront invités par le formateur à faire des propositions créatives dans le respect des œuvres sur lesquelles ils travaillent.
– Visionnage/écoute en groupe des séquences bruitées. Retour collectif sur les expériences : les groupes présentent leur travail et partagent leurs impressions sur les techniques utilisées.
Analyses et commentaires du formateur sur les points forts et les axes d’amélioration. Dans ces analyses, une attention particulière sera portée à la créativité dont ont fait preuve les participants.

JOUR 10 
Synthèse des acquis / Mises en situation réelle
– Les stagiaires réalisent en équipe, en autonomie totale (sans l’aide du formateur) et dans un temps imparti, le bruitage de séquences issues de différents types de productions audiovisuelles.
Les stagiaires d’une même équipe occupent à tour de rôle les différents postes (bruiteur, recorder, monteur son).
Cet exercice de mise en situation réelle, qui se veut également comme un exercice permettant de synthétiser les notions abordées depuis le début du stage, permettra au formateur d’évaluer les acquis des stagiaires.
– Visionnage / écoute en groupe des travaux réalisés. Analyses et commentaires du formateur
Bilan Pédagogique
– Résumé des notions du stage.
– Bilan pédagogique.
– Conseils et ressources.

SUPPORTS DE TRAVAIL

– Épisodes de séries animées.
– Extraits de films en vue réelle.
– Documentaires animaliers.
– Fictions radio.

TECHNIQUES PÉDAGOGIQUES

– Exposé
Présentation de l’activité de bruitage et de sa place dans la postproduction sonore (Jour 1).
– Exercices
Réalisés lors des mises en pratique systématiques de toutes les notions abordées.
– Entraînement
Réalisé lors des ateliers pratiques suivis par les participants jours 6, 7, 8 et 9.
– Mise en situation réelle
Celle-ci, réalisée au jour 10, permet notamment une confrontation aux contraintes de rapidité et d’efficacité.
– Entretien avec des professionnels
Des échanges sont menés régulièrement avec le formateur, professionnel expérimenté en activité, sur le métier de bruiteur et sur les attentes de la profession.
– Débat, discussion
Suite à l’écoute / visionnage en groupe des travaux réalisés.

ÉVALUATION

L’évaluation est continue tout au long de la formation, notamment lors des exercices de mise en pratique.
Evaluation en fin de stage
– QCM pour évaluer la compréhension des enjeux et finalités du bruitage dans des productions audiovisuelles variées.
– Grille d’évaluation remplie par le formateur lors des mises en situation réelles du jour 10.
Des bilans et synthèses personnalisés sont effectués par le formateur.

– 1 auditorium de bruitage entièrement équipé (console équipée Pro Tools, écoutes, vidéo).
– 1 salle de montage son équipée Pro Tools.
– Surface de bruitage avec différents types de sols.
– Instruments et objets divers pour créer des sons spécifiques.
– Microphones de différents types (omni directionnel, multi directionnel, large membrane, hypercardio…).